jeudi 28 avril 2011

"Que diable allait-il faire dans cette galère!' dans "Les fourberies de Scapin"


Les fourberies de Scapin (Cie Michel B - Théâtre Espace Marais) Scène de la Galère.

















"Oh ciel!, Ô disgrâce imprévue! Ô misérable père! Pauvre géronte, que feras tu?” “Que diable dit-il là de moi, avec ce visage affligé?” “Le turc m’envoie vous dire que si vous ne lui envoyez par moi tout à l’heure cinq cents écus…”


Petit flash back rapide: histoire de repréciser la situation!
Octave et Léandre, deux jeunes écervelés, fils respectifs d'Argante et de Géronte, se sont mariés sans l'avis de leurs pères durant leur absence.
C'est la panique à bord dans ce petit port de Naples, car les pères sont de retour de voyage.
 Les fils doivent verser une somme importante : pour l'un 200 pistoles, pour l'autre 500 écus... à l'entourage des jeunes filles pour que les mariages puissent se conclurent... mais ils n'ont pas de sou!
Léandre et Octave vont demander à Scapin de les tirer d'affaire!
C'est là que notre super héros va faire son entrée en scène!... Le challenge en vaut la peine!.
Ou va t-il trouver cet argent? 
Dans la bourse des pères... stratégie ahurissante et culottée, non?.


Scapin va ainsi user de son habileté pour faire plier tout d'abord Argante et réussir à lui soutirer ses écus. (Acte 2 scènes 5 et 6), on en reparlera dans un prochain billet.

Reste Géronte, le plus coriace des deux, un homme "connu pour être un avare au dernier point" dit Zerbinette en le décrivant...

Scapin sait qu'il va avoir du fil à retordre avec ce fiéfé de Géronte... mais pour notre super héros l'enjeu n'en est que meilleur!.


Que sait-on?
Scapin doit soutirer à Géronte 500 écus.
La barre est haute, et le challenge semble impossible, et pourtant... la réussite de Scapin sera au bout!.


Voici son stratagème... c'est la scène de la galère (acte 2 scène 7) :
Pour fragiliser tout d'abord son adversaire, Scapin va amener un vent de panique au début de la scène, et mettre ainsi Géronte en situation d'attente et de crainte.
"Oh ciel, oh misérable père, pauvre Géronte, que feras tu?"
Puis Scapin raconte à Géronte une histoire rocambolesque dans laquelle sont fils serait entre les mains d'un turc qui le tiendrait dans une galère  en otage.
L'issue favorable pour libérer Léandre serait que son père Géronte verse 500 écus au Turc... d'où cette mémorable phrase que Géronte répète en boucle (7 fois dans la scène) : 


" Que diable allait-il faire dans cette galère?".

Les fourberies de Scapin (Cie Michel B - Théâtre Espace Marais) Scène de la Galère.



“Que diable allait-il faire dans cette galère?” “C’est à vous, Monsieur, de sauver des fers un fils que vous aimez avec tant de tendresse.” “Faites promptement.”

Géronte essaye  par tous les moyens d’échapper au paiement de la rançon, car un problème cornélien se pose à lui: 
l'amour de son fils?... ou l'amour de ses 500 écus?
"la tendresse qu'il a pour son fils, fait un combat étrange avec son avarice".
Finalement, il va céder et donner son argent.


Mais les misères ne sont pas terminées pour lui, car Scapin lui prépare sa petite vengeance personnelle, le coup de grâce pour Géronte, la fameuse scène du sac (acte 3 scène 2)... on en parlera dans un prochain billet.


Pour en savoir plus sur la galère ...

"Les fourberies de Scapin - Cie Michel B - Théâtre Espace Marais"

A bientôt.

Artistiquement
.
Marie Burvingt.


Ps: Si vous voulez connaître les différentes interprétations de cette célèbre phrase "Mais que diable allait il faire dans cette galère?" éxécuté par Géronte dans la mise en scène de Michel Bouttier, pour la Cie Michel et au Théâtre Espace Maraisvenez le découvrir... 

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